jeudi 10 juin 2010

News from the U.S.A.


Bonjour,

Il est temps pour nous (Baptiste, Sylvain et Laurine) de poster un petit mot sur ce blog pour vous faire partager notre experience aux Etats-Unis. Nous sommes respectivement a New York, Washington DC et Philadelphie.

Ici, la vie est tres agreable, les semaines de travail chargees defillent a toute allure quant aux week end…ils sont « awesome » !!! Notre proximite geographique nous permet de nous retrouver chaque fin de semaine et de parcourir ensemble cet immense terrain de jeux ! New York, Boston, Washington, Newport, Philadelphie, le Mexique bientôt…on profite d’etre ici et on en prend plein les yeux !





























La vie ici est differente, on trouve de tout a n’importe quelle heure, on paye les paires de converse $20 et on peut voir des mamies commander un coca et porter des nike. Les journees de travail sont generalement plus courtes (il faut dire que les employes ici n’ont que 2 semaines de conges par an), il y a donc plus de temps libre pour les loisirs et de manière generale nous trouvons l’ambiance au travail plus « detendue ». La nourriture ? Et bien, c’est vrai qu’ici on mange souvent des burgers/frites mais il faut dire qu’ils sont vraiment excellents, rien a voir avec ceux du Mc Do (d’ailleurs ici on voit beaucoup moins de Mc Do qu’en France…).

Pour ce qui est de la voiture, elle est definitivement la reine !!










Etrangement, nous ne ressentons pas le sentiment d’etre perdus, c’est un peu comme si cet environnement, pourtant bien different, nous est familier, difficile a expliquer. Peut etre avons-nous trop regarder de series americaines…?

A bientôt,

Have a good one,

lundi 3 mai 2010

News de Montréal

Bonjour,

Cela fait maintenant 3 mois que je suis arrivé à Montréal. Après avoir un peu tardé à poster un petit récit de mon séjour ici, je fais part de mon expérience à ceux qui seraient tentés par une aventure en Nouvelle France.


Montréal, avec ses 1,7 millions d'habitants, est la métropole du Québec. C'est également la deuxième ville francophone du monde, après Paris, et elle offre un cadre de vie très agréable. Ville cosmopolite par excellence, Montréal est reconnue pour son ouverture et sa vitalité culturelle. En plus de la double identité anglo-francophone propre au Canada, on retrouve à Montréal de nombreuses autres communautés ethnoculturelles. Dans ses rues on entend donc parler français et anglais, mais aussi espagnol, italien, hindî, chinois... Pour résumer, Montréal c'est un peu Erasmus à l'échelle d'une ville !
Mais on y croise tout de même des "québécois de souche", nos "cousins d'Amérique" descendants des premiers colons français venus s'établir ici au XVIème siècle. On peut d'ailleurs voir à Montréal et partout au Québec de nombreux parcs et monuments à la mémoire des fondateurs de Nouvelle France. Parmi eux un célèbre marin d'Ille-et-Vilaine, de Saint-Malo plus exactement, un certain Jacques Cartier.
Généralement très attachés à leur identité francophone, les québécois défendent leur langue et cultivent leurs différences par rapport au "ROC" (prononcé à l'anglaise), le "Rest Of Canada". D'ailleurs en novembre 2006 le Premier ministre canadien Stephen Harper a reconnu que le Québec formait une nation à l'intérieur même du Canada. Même si cette motion n'a aucune valeur juridique, elle n'en est pas moins approuvée par une grande majorité des québécois. Cela s'explique par le fait que le Québec est un confetti d'à peine 7 millions de francophones entouré de 350 millions d'anglophones. Autant dire que si les québécois ne défendaient pas le français il aurait disparu depuis longtemps du continent ! Vue sous cet angle la situation du Québec fait alors penser à une autre histoire bretonne, celle d'Astérix, qui est d'ailleurs assez populaire ici pour les similitudes entre le village gaulois et le Belle Province (et non pas pour le très mauvais Astérix aux Jeux Olympiques avec Stéphane Rousseau...).

L'ambiance au travail est plus détendue qu'en France. Les gens sont plutôt décontractés et ils semblent avoir moins de pression. On donne aussi moins d'importance aux diplômes et on accorde plus de confiance aux personnes, notamment les jeunes diplômés, et il est alors plus facile d'évoluer (sous réserve d'être compétant...). Dumois c'est ce que j'ai remarqué dans mon entreprise, et mon avis est partagé par d'autres français rencontrés ici. Les rapports hiérarchiques sont aussi moins marqués, dans le pur style américain, et ce n'est pas désagréable. Même si le tutoiement systématique n'est pas synonyme d'amitié profonde, les relations me paraissent plus amicales.
Question emploi, ce n'est pas trop mal. Avant la crise le Québec avait un taux de chômage relativement faible, autour de 6%, et aujourd'hui la situation n'est pas catastrophique avec un peu plus de 8% de la population touchée. La région de Montréal étant de surcroit la plus active du Québec, les possibilités sont nombreuses.
Il y a également des désavantages, et pas des moindres aux yeux d'un français ! Les vacances par exemple, c'est deux semaines pour commencer et on gagne une semaine tout les 5 ans. Et à chaque changement d'emploi le compteur repart à zéro... La protection sociale est évidemment de moins bonne qualité qu'en France, même si le Québec possède une régie d'assurance maladie. La santé publique fait aussi l'objet de critiques quant à la qualité du service donné.
Sur le plan financier, les salaires sont inférieurs ici mais le coût de la vie étant moins élevé il n'y a pas beaucoup de différence au final. Et pour un touriste, un stagiaire ou un VIE l'Euro fort donne un avantage intéressant, mais il semble que cela ne va pas durer...


Bon, il est temps de conclure ! Personnellement, je pense que la société québécoise est le bon compromis entre les Etats-Unis et l'Europe : la façon de vivre est américaine, la façon d'être européenne. Ici on roule en pick-up V8 pour aller faire ses courses le dimanche à 19h00, mais on profite aussi d'une assurance maladie et on accueille 40 000 immigrants chaque année. La vie est aussi très agréable, surtout à Montréal, et c'est ce que viennent chercher les européens qui s'installent ici. Bon, après il faut supporter 6 mois d'hiver et "l'accin d'icitte", mais mis à part ça "c'est ben l'fun tsé !"


Matthias

lundi 26 avril 2010

News de Taïwan

Bonjour à tous,

Du côté de Taïwan, tout se passe bien. Nous avons de nombreux cours de chinois et d'anglais, les gens sont accueillants et chaleureux. A Taipei, les cours de Dr Sheu sont intéressants et on y effectue des présentations en Anglais avec les étudiants de ITT. Jeudi dernier, une visite a été organisée pour découvrir la logistique au sein de l'entreprise "Costco". Cela fut très enrichissant pour nous, étudiants en logistique. On a échangé à la fin de la visite et fait le bilan ensemble lors de notre retour en cours.

Depuis mon arrivée, je constate qu'il est difficile de trouver un stage à Taïwan. La majorité des employées parlent chinois et peu en anglais. Je l'ai d'ailleurs découvert lors d'un salon que NCTU organisait pour son anniversaire. On nous demande clairement si on peut parler chinois...
[...]
Ces deux premiers mois ont été enrichissants. On découvre une culture différente de la notre et on discute avec des étrangers. L'école organise régulièrement des événements, ce qui permet de participer à des activités et partager des moments forts, des excursions... L'anglais est le seul moyen de communiquer entre étrangers. On apprend beaucoup sur nous même et je pense que c'est bénéfique pour la vie professionnelle.

Bonne journée,
Adrien

lundi 22 mars 2010

Carte postale d'Australie

Quelques mots qui nous parviennent de deux de nos étudiants, partis en année de césure en Australie entre leur deuxième et 3ème année à l'ESLI...

Pour nous tout se passe bien ici. Maintenant presque 6 mois que nous sommes en Australie. Après 1mois à Sydney, Nous avons quitté le New South Wale
s pour le territoire tropicale du Queensland (2fois la superficie de la France) et ainsi habiter à Brisbane, la 3eme plus grande ville du pays. Nous avons démarré notre séjour avec 3mois de cours d'Anglais. Maintenant depuis mi-novembre nous travaillons. Nos emplois n'ont aucune relation avec la logistic/Supply chain. Pour ma part, j'ai fait différents types de jobs (construction, démolition, serveur...). Je travaille actuellement en tant que responsable des ouvertures dans un café/dégustation qui se veut français. Loubna, elle aussi a fait différents jobs (serveuse, cleaning, commerciale, superviseur dans un café). Elle travaille en ce moment principalement à temps plein en tant que Nanny pour une famille.
En tout cas, nous ne regrettons pas de ne pas avoir acquis plus d'expériences en relation avec la SCM ou d'être aller étudier. Notre parcours nous a permis d'acquérir des expériences et développer des compétences personnelles (comme s'adapter rapidement, être flexibles, travailler avec des personnes venant de millieu et cultures différentes, avoir à traiter avec des gens/employeurs louches ou qui essaie constatement de prendre avantage de nous). C'est également intéressant d'arriver dans un pays étranger et de devoir se débrouiller de A à Z (trouver un logement, se faire un réseau, trouver du travail...etc). La culture australienne pourrait se résumer à " bière,surf et barbecue".


Les australiens, (pour avoir vécu plusieurs mois avec) même s'ils sont très sympathiques et très décontractés, sont assez fermés et restent entre eux. Au niveau de l'anglais, les australiens ont un accent assez fort (leurs phrases ont des intonations de questions). Les étrangers qui parlent l'anglais "livre" nous disent qu'ils font beaucoup de fautes d'anglais et que leur écrit est catastrophique, comparé aux autres anglophones. En terme de carrière en SCM, pour diverse raison, l'Australie n'est pas facilement accessible. L'industrie de transformation est quasi-inexistante. Cependant, il y a des opportunités dans le secteur du services (logistiques, logiciels de gestion...). En tout cas, au niveau de l'emploi qualifié les australiens sont assez protectionnistes, et en dépit d'années de retard dans certains domaines, ils préfèrent embaucher australien. Après expérience personnelle, nous recommandons aux étudiants qui veulent aller en Australie de ne pas hésiter. Cependant, il faut réfléchir soigneusement à l'objectif qu'on a pour y aller (travailler ou étudier). Car les visas sont très peu flexibles et rétroactifs. De notre côté, un an en Australie nous aura été suffisant. En tout cas, l'australie est certainement parmi les pays que nous ayons visité l'un des plus agréables à vivre. Nous souhaitons une bonne continuation pour tout le monde.



Jean-Edouard & Loubna

mercredi 17 mars 2010

Arrivée d'un nouvel étudiant en République Tchèque

Aujourd’hui nous accueillons un nouveau VIE de l'ESLI. Il est la pour une période d’un an renouvelable et j’espère qu’il apportera également sa "pierre" a l’édifice du site pour partager ce qu’il découvrira.
Chaque année, chaque jour, chaque seconde, des changements s'opèrent et c'est une bonne opportunité pour reprendre sa vie en main, de ne pas laisser la déprime prendre le dessus. On laisse les préjugés de cotés pour se concentrer sur l’essentiel. Un déménagement ou un emménagement peut permettre de recommencer une « nouvelle » vie, comme une journée ensoleillée peut provoquer la bonne humeur à quiconque décidera de voir en ce soleil, l’espérance d’une verdure fleurissante, du renouveau d’une nature qui était la avant nous et sera encore là après nous.

Pendant ce périple de 2 ans, j'ai décidé de voir en chaque chose le positif plutôt que de toujours voir le négatif. De ne râler que lorsque c’est nécessaire et de laisser les nouvelles idées faire leurs preuves plutôt que de les rejeter juste par peur du changement. Du coup, chaque mauvaise nouvelle peut en devenir une bonne et le moral reste toujours au top. Ce n’est pas toujours évident, parfois on a un passage à vide, un peu déboussolé, mais la vie suit son cours. Ici, en Rép. Tchèque, les gens ont une autre mentalité qu'en France et le "paraître" semble complètement illusoire.

Par exemple, hier nous avions un tournoi de foot en salle. J'étais le gardien de l'équipe de français que nous avions constitué mais dans les buts, je ne savais pas comment être, faire, devant un parterre de supporter pro-tchèque. Et puis, au fil des matchs, j'étais tellement concentré sur les arrêts a faire, sur le "coaching" de mon équipe pour "marquer à la culotte" les attaquants de l'équipe adverse que j'en ai oublié complètement la notion de "classe". Nous sommes arrivés troisième de ce tournoi et nous avons gagné la ferveur des supporters qui applaudissaient lorsque nous marquions un but, nous encourageaient à avancer et à tenir bon, agitant notre drapeau français pour booster notre moral. Bien sur, nous avions aussi des détracteurs, qui nous hurlaient « rentrez chez vous » (en français dans le stade) , qu'on n'avait pas notre place, mais comme la plupart des remarques étaient en tchèque (donc incompréhensible pour nous), nous avons décidé de prendre ça comme des encouragements.
[...]
Le « nouveau » VIE semble s’acclimater comme il faut à la République Tchèque. Il a déjà trouvé son appartement, prévoit de le meubler, commence déjà a reconnaître des sonorités grâce à ses précédents voyages en Pologne ou en Hongrie, des mots identiques, etc. Le premier jour n’est pas toujours évident, mais il semble trouver ses marques et je pense qu’il pourra vraiment apporter quelque chose de neuf à cette organisation. La première journée est dédiée à l’administratif, aux papiers à mettre à jour et à signer, à la remise de la blouse, à la découverte de l’activité, à la visite du site et aux premiers échanges avec les collaborateurs. En arrivant on pense toujours savoir déjà plusieurs choses, les flux basiques par exemple et lorsque l’on rentre dans les détails, on découvre que ce n’est pas si évident que ça, que les informations que l’on croit détenir ne sont en fait que la partie émergée de l’iceberg et que la route est longue et sinueuse avant de connaître tous les tenants et les aboutissants de l’organisation.

Certaines décisions apparaissent comme inopportunes alors que, d’un point de vue stratégique qui peut nous échapper, elles sont les meilleures décisions à prendre.

La chance de ce nouveau VIE est d’être arrivé avec ce beau temps, qui ouvre l’esprit au renouveau. Souhaitons lui bonne chance pour cette première journée, que son intégration se fasse rapidement et qu’il s’acclimate a cette nouvelle culture. Julien, réjouis toi de la République tchèque. =)
Corentin (P14)

lundi 15 mars 2010

Poppy Country

GoedeMorger,

I arrived in Eindhoven (Netherlands) two months ago. I realise my internship under a V.I.E (volontariat international Entreprise) in this country. I’m working as a supply chain assistant and transport manager in a company which produces Luxury Packaging.

The Netherlands is a really nice country; the country size is not much bigger than Brittany. There are a lot of beautiful cities (e.g Amsterdam), lot of foreign people, the social status is very high, the weather is not so bad at this time (one month ago it was minus 10°C) and most people get around by bike because it’s a flat country and the Netherlands is under sea level.

I’m currently living in Eindhoven which could also be named Phillips city. Philips is the main employer of the city with around 20 000 employees. Twenty years ago it was 45000 but Philips now prefers to produce in the east of Europe. Philips has its own museum there, the main place has taken the name of Philips' founder and the whole city live around the Philips atmosphere. For example, Philips owns the PSV Eindhoven (Philips stadium Veldhoven) a famous team in Europe which is very popular here. In consequence you cannot ignore that here.

Eindhoven is a very nice city, roads are perfect, you can find all famous shop, there are a lot of Pubs, Eindhoven is not the most beautiful city but the global atmosphere is very nice and you feel comfortable to live here.

What about work? People work 40 hours per week minimum, employees are really part of their company. They try to do their best all the time for the company, employees work with very strict standards, and the level of demand is really high. In a lot of companies, there is again the difference between blue and white shirt due to their strict standard. However the atmosphere of working is very good and integrating
a team is very easy. The only problem could be the language. In the Netherlands, people speak Dutch a really difficult language. Nevertheless, about 90% of them speak English very well.

So that's it for the moment!!! I just enjoy working and live here at the moment.

Take care,

Ronan

jeudi 25 février 2010

Des nouvelles de TAIWAN

Etudiants de l'ESLI, en dernière année de master, nous avons décidé de découvrir TAIWAN.

ESLI en partenariat avec l'université de NCTU propose aux étudiants de partir étudier pendant un semestre dans le pays pour se familiariser avec la langue (anglais, mandarin...) mais également pour découvrir une autre culture.

D'une durée de 6 mois, l'université propose de nombreux cours divers et variés et accueille environ 10000 étudiants chaque année dans la ville située à Hsinchu, au Nord Est du pays. La majorité des cours sont en mandarin (90%) mais aussi en anglais pour améliorer nos connaissances en logistique et se perfectionner avec la langue.

Le campus de NCTU à Hsinchu


Le campus est immense, de nombreux buildings, un stade, des magasins, des logements... bref, tout pour travailler dans de bonnes conditions.

Le stade au campus

On retrouve de nombreux sports: Football, badminton, tennis, piscine, courses à pieds, baseball, basketball, gym...

Découverte de la ville de Hsinchu


La circulation est dense et de nombreux scooters circulent sur les nombreuses rues et avenues de la ville. Le "deux roues" est d'ailleurs le moyen de locomotion le plus utilisé par les Taïwanais. Les voitures sont généralement de grosses cylindrées et nombreuses sont les voitures Toyota!

vendredi 5 février 2010

Message à ceux qui veulent partir

Afin de relancer le blog ESLI Abroad en 2010, voici un message tout frais nous venant de Corentin, étudiant de la P14 récemment diplomé, qui effectue un VIE en République Tchèque.
Bonjour à tous,

À la demande d‘Aurélien je vous écris ces quelques lignes pour vous motiver à partir ou vous arrêter dans votre démarche de recherche de travail a l’étranger. On ne part pas à l’étranger comme on va au cinéma. On ne rentre pas « à la maison » lorsqu’on en a envie, on ne part pas pour comparer ce qui se fait à l’étranger à ce qui se fait en France, à ce qu’on mange de différent etc. Quelque chose n’est pas mauvais parce qu’il ne nous plait pas. « Différent » est le terme à employer.

Je conseille au « français conquérant » de rester chez lui ; si ce n’est pour son bien, que ce soit pour le bien du reste du monde, ou des autres français à l’étranger. On y va pour découvrir, pour goûter, pour échanger, pour s’épanouir, pour s’émerveiller, pour essayer, pour oser, pour se faire des amis, pour se retrouver, pour se reconstruire, pour repartir a zéro, pour recommencer, pour être heureux.

Mon message vous paraîtra peut être un peu froid, comme une bonne douche d’été, mais c’est important que vous vous posiez les BONNES questions avant de partir : « est-ce que je pars pour être un nabab au pays du Low Cost ? Est ce que je pars pour pavaner comme un paon ? Est ce que je pars pour évoluer ou rester dans mon « monde » ? Est ce que je pars pour apprendre quelque chose de nouveau ou pour transformer les autres en ce que j’aimerais qu’ils soient ? ».

Je suis en VIE depuis maintenant un an et j’ai re-signé pour un an. Nous sommes plusieurs français dans l’entreprise qui m’embauche et nous ne sommes pas venus avec les mêmes buts. Certains ne sont venus que pour l’ « expérience internationale » ; pour rajouter deux lignes alléchantes sur leur CV en oubliant que dire que l’on a fait 2 ans à l’étranger sans s’être fait un ami du pays, sans avoir goûter aux spécialités, sans avoir ne serait-ce qu’essayer de baragouiner la langue du pays, j’estime que c’est tricher. C’est tricher parce qu’on attend des gens qui partent a l’international qu’ils sachent s’adapter et non qu’ils vivent en autarcie dans l’espoir de ne pas être dérangé dans leur petit fonctionnement. Ma mère m’a dit un jour un proverbe de René Char: « Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience. » Que direz-vous aux recruteurs à la fin de votre périple international ? « Oui, j’ai fait 2 ans en République tchèque. Comment ? Si je parle tchèque ? Très peu pour moi. Les spécialités culinaires ? Je ne sais pas, je n’en ai jamais mangé »

Depuis que je vis là-bas, je me suis intégré, je cherche à découvrir un maximum de choses, de rencontrer un maximum de personnes, de me faire un réseau. Je mets un point d’honneur à goûter les spécialités et les friandises qui sont différentes. Certaines me plaisent, d’autres non, mais c’est le jeu, c’est le but et pour reprendre les paroles d’une chanson d’un classique de Walt Disney : « c’est l’histoire de la vie ». Chaque jour je découvre une nouvelle facette de la culture tchèque, chaque jour je tache d’apprendre un nouveau mot et même si ce n’est pas facile à prononcer, j’essaie. Parfois je pose des questions sur le fonctionnement pour comprendre. N’oubliez jamais qu’une question n’est jamais stupide. C’est la réponse qui peut l’être, mais celui qui cherche à comprendre aura toujours un avantage sur celui qui se complait dans son ignorance.

Depuis mon arrivée, j’ai déjà pu mettre en place des process permettant de faire gagner de l’argent à l’entreprise, mais aussi organiser par exemple l’inventaire annuel de l’entreprise qui m’a valut une reconnaissance auprès des tchèques.

J’ai une petite amie tchèque également. Je n’étais pas parti dans cette optique mais les choses se font sans qu’on s’en rende compte et je ne regrette rien. Cependant, pendant les premiers mois, nous étions souvent confrontés à des problèmes de compréhension entre nous mais le plus difficile à été de « prouver » que « le français » n’est pas uniquement un Don Juan qui collectionne les conquêtes comme on collectionne les timbres ou les têtes de chevreuils qu’on accroche au dessus de sa cheminée.

L’image qui est véhiculée par le français à l’étranger n’est pas bonne. Oui, nous sommes considérés comme des beaux parleurs, des dieux de l’amour, des ambassadeurs du romantisme, des produits de luxe et de la bonne bouffe, mais aussi et surtout comme des Gigolo, rigolo mais pas sérieux, comme des personnes qui se lassent vite et qui exigent plutôt qu’ils demandent. Comme dans Taxi 1, quand l’allemand dit a Samy Naceri : « vous les français vous avez toujours la grande gueule ». Et bien ce n’est pas faux.

Doués pour le bla-bla et les prouesses verbales, nous sommes un peu perdu lorsque le monde ne fonctionne pas comme nous. Apprenez à être flexible, à fermer les yeux et écouter le monde qui vous entoure. Il m’arrive de me trouver avec des tchèques qui ne parlent qu’entre eux et qui mettent un peu de temps à se rendre compte que je ne comprends pas. Cela m’est égal. Je fais parfois de même avec mes collègues alors que d’autres attendent les conclusions de nos discussions. Mais dans ces cas la, j’écoute. Je ne cherche pas forcement à tout comprendre, mais j’écoute les sonorités. En fait, j’apprends la patience, chose qui n’est pas enseignée dans les écoles et c’est parfois bien dommage.

Ce message est pour toi, français, qui ne veut pas moduler le monde à ta convenance : accepte les différences, elles seront ta force. Accepte que l’autre soit différent, ça ne t’oblige pas à perdre ton identité. Laisse toi bercer par le monde qui t’entoure, défends tes idées sans chercher à les imposer aux autres. Garde le sourire, en toute circonstance.
Le monde est vaste, le monde est beau. Le comprendre est un challenge de tous les jours.

Si tu veux partir à l’international, soit sûr de le faire pour les bonnes raisons. Faire du fric n’est pas une bonne raison et être ouvert est indispensable. Acceptez que votre vision du monde puisse changer, acceptez de vous rendre compte que les stéréotypes ancrés en vous ne reflètent pas la réalité.

Corentin BRESCH

Afficher Internship Abroad sur une carte plus grande

Vous trouverez ici les "Guides Pays" compilés par les étudiants du projet INTERNSHIP ABROAD de l'ESLI.

Ces documents téléchargeables contiennent des informations utiles sur les stages à l'étranger.

Attention: certains détails peuvent être obsolètes.

__ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __

Suivez-nous!