jeudi 25 février 2010

Des nouvelles de TAIWAN

Etudiants de l'ESLI, en dernière année de master, nous avons décidé de découvrir TAIWAN.

ESLI en partenariat avec l'université de NCTU propose aux étudiants de partir étudier pendant un semestre dans le pays pour se familiariser avec la langue (anglais, mandarin...) mais également pour découvrir une autre culture.

D'une durée de 6 mois, l'université propose de nombreux cours divers et variés et accueille environ 10000 étudiants chaque année dans la ville située à Hsinchu, au Nord Est du pays. La majorité des cours sont en mandarin (90%) mais aussi en anglais pour améliorer nos connaissances en logistique et se perfectionner avec la langue.

Le campus de NCTU à Hsinchu


Le campus est immense, de nombreux buildings, un stade, des magasins, des logements... bref, tout pour travailler dans de bonnes conditions.

Le stade au campus

On retrouve de nombreux sports: Football, badminton, tennis, piscine, courses à pieds, baseball, basketball, gym...

Découverte de la ville de Hsinchu


La circulation est dense et de nombreux scooters circulent sur les nombreuses rues et avenues de la ville. Le "deux roues" est d'ailleurs le moyen de locomotion le plus utilisé par les Taïwanais. Les voitures sont généralement de grosses cylindrées et nombreuses sont les voitures Toyota!

vendredi 5 février 2010

Message à ceux qui veulent partir

Afin de relancer le blog ESLI Abroad en 2010, voici un message tout frais nous venant de Corentin, étudiant de la P14 récemment diplomé, qui effectue un VIE en République Tchèque.
Bonjour à tous,

À la demande d‘Aurélien je vous écris ces quelques lignes pour vous motiver à partir ou vous arrêter dans votre démarche de recherche de travail a l’étranger. On ne part pas à l’étranger comme on va au cinéma. On ne rentre pas « à la maison » lorsqu’on en a envie, on ne part pas pour comparer ce qui se fait à l’étranger à ce qui se fait en France, à ce qu’on mange de différent etc. Quelque chose n’est pas mauvais parce qu’il ne nous plait pas. « Différent » est le terme à employer.

Je conseille au « français conquérant » de rester chez lui ; si ce n’est pour son bien, que ce soit pour le bien du reste du monde, ou des autres français à l’étranger. On y va pour découvrir, pour goûter, pour échanger, pour s’épanouir, pour s’émerveiller, pour essayer, pour oser, pour se faire des amis, pour se retrouver, pour se reconstruire, pour repartir a zéro, pour recommencer, pour être heureux.

Mon message vous paraîtra peut être un peu froid, comme une bonne douche d’été, mais c’est important que vous vous posiez les BONNES questions avant de partir : « est-ce que je pars pour être un nabab au pays du Low Cost ? Est ce que je pars pour pavaner comme un paon ? Est ce que je pars pour évoluer ou rester dans mon « monde » ? Est ce que je pars pour apprendre quelque chose de nouveau ou pour transformer les autres en ce que j’aimerais qu’ils soient ? ».

Je suis en VIE depuis maintenant un an et j’ai re-signé pour un an. Nous sommes plusieurs français dans l’entreprise qui m’embauche et nous ne sommes pas venus avec les mêmes buts. Certains ne sont venus que pour l’ « expérience internationale » ; pour rajouter deux lignes alléchantes sur leur CV en oubliant que dire que l’on a fait 2 ans à l’étranger sans s’être fait un ami du pays, sans avoir goûter aux spécialités, sans avoir ne serait-ce qu’essayer de baragouiner la langue du pays, j’estime que c’est tricher. C’est tricher parce qu’on attend des gens qui partent a l’international qu’ils sachent s’adapter et non qu’ils vivent en autarcie dans l’espoir de ne pas être dérangé dans leur petit fonctionnement. Ma mère m’a dit un jour un proverbe de René Char: « Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience. » Que direz-vous aux recruteurs à la fin de votre périple international ? « Oui, j’ai fait 2 ans en République tchèque. Comment ? Si je parle tchèque ? Très peu pour moi. Les spécialités culinaires ? Je ne sais pas, je n’en ai jamais mangé »

Depuis que je vis là-bas, je me suis intégré, je cherche à découvrir un maximum de choses, de rencontrer un maximum de personnes, de me faire un réseau. Je mets un point d’honneur à goûter les spécialités et les friandises qui sont différentes. Certaines me plaisent, d’autres non, mais c’est le jeu, c’est le but et pour reprendre les paroles d’une chanson d’un classique de Walt Disney : « c’est l’histoire de la vie ». Chaque jour je découvre une nouvelle facette de la culture tchèque, chaque jour je tache d’apprendre un nouveau mot et même si ce n’est pas facile à prononcer, j’essaie. Parfois je pose des questions sur le fonctionnement pour comprendre. N’oubliez jamais qu’une question n’est jamais stupide. C’est la réponse qui peut l’être, mais celui qui cherche à comprendre aura toujours un avantage sur celui qui se complait dans son ignorance.

Depuis mon arrivée, j’ai déjà pu mettre en place des process permettant de faire gagner de l’argent à l’entreprise, mais aussi organiser par exemple l’inventaire annuel de l’entreprise qui m’a valut une reconnaissance auprès des tchèques.

J’ai une petite amie tchèque également. Je n’étais pas parti dans cette optique mais les choses se font sans qu’on s’en rende compte et je ne regrette rien. Cependant, pendant les premiers mois, nous étions souvent confrontés à des problèmes de compréhension entre nous mais le plus difficile à été de « prouver » que « le français » n’est pas uniquement un Don Juan qui collectionne les conquêtes comme on collectionne les timbres ou les têtes de chevreuils qu’on accroche au dessus de sa cheminée.

L’image qui est véhiculée par le français à l’étranger n’est pas bonne. Oui, nous sommes considérés comme des beaux parleurs, des dieux de l’amour, des ambassadeurs du romantisme, des produits de luxe et de la bonne bouffe, mais aussi et surtout comme des Gigolo, rigolo mais pas sérieux, comme des personnes qui se lassent vite et qui exigent plutôt qu’ils demandent. Comme dans Taxi 1, quand l’allemand dit a Samy Naceri : « vous les français vous avez toujours la grande gueule ». Et bien ce n’est pas faux.

Doués pour le bla-bla et les prouesses verbales, nous sommes un peu perdu lorsque le monde ne fonctionne pas comme nous. Apprenez à être flexible, à fermer les yeux et écouter le monde qui vous entoure. Il m’arrive de me trouver avec des tchèques qui ne parlent qu’entre eux et qui mettent un peu de temps à se rendre compte que je ne comprends pas. Cela m’est égal. Je fais parfois de même avec mes collègues alors que d’autres attendent les conclusions de nos discussions. Mais dans ces cas la, j’écoute. Je ne cherche pas forcement à tout comprendre, mais j’écoute les sonorités. En fait, j’apprends la patience, chose qui n’est pas enseignée dans les écoles et c’est parfois bien dommage.

Ce message est pour toi, français, qui ne veut pas moduler le monde à ta convenance : accepte les différences, elles seront ta force. Accepte que l’autre soit différent, ça ne t’oblige pas à perdre ton identité. Laisse toi bercer par le monde qui t’entoure, défends tes idées sans chercher à les imposer aux autres. Garde le sourire, en toute circonstance.
Le monde est vaste, le monde est beau. Le comprendre est un challenge de tous les jours.

Si tu veux partir à l’international, soit sûr de le faire pour les bonnes raisons. Faire du fric n’est pas une bonne raison et être ouvert est indispensable. Acceptez que votre vision du monde puisse changer, acceptez de vous rendre compte que les stéréotypes ancrés en vous ne reflètent pas la réalité.

Corentin BRESCH

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Vous trouverez ici les "Guides Pays" compilés par les étudiants du projet INTERNSHIP ABROAD de l'ESLI.

Ces documents téléchargeables contiennent des informations utiles sur les stages à l'étranger.

Attention: certains détails peuvent être obsolètes.

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