vendredi 13 mars 2009

Le journal de Corentin, 1

Bonjour à tous,

Ça y est, je suis arrivé en République tchèque pour commencer mon périple
VIE jusqu’au moins février l’an prochain. Je suis parti dimanche 1er mars à 11h40 de Mulhouse-Bâle pour arriver à 13h05 à Prague. A mon arrivée, ô surprise et pour la première fois, mon sac est le premier à être sur le tapis roulant. Quel bonheur de n’avoir qu’à le prendre pour partir découvrir le monde. Là, un taxi commandité par mon responsable chez Valeo est venu me chercher après 15 minutes de longue attente. En effet, à mon arrivée il n’y avait personne et l’angoisse me gagnait tout doucement. Arriver dans un pays presque inconnu et ne voir personne attendre surprend un petit peu. On se demande où on a atterrit et si la personne en charge de nous véhiculer va vraiment venir. Finalement il était là, un homme du pays qui parlait bien l’anglais. Il m’a véhiculé sur les routes tchèques sur lesquelles il n’y a pas vraiment de contrôle policier et encore moins de radars automatiques ; chic, vivement avoir une voiture pour sillonner ces routes étroites et ô combien dangereuse.

Je suis finalement arrivé à bon port, dans un hôtel pension nommé «Bezdekov». Là, j’apprends que ma chambre n’est pas prête et que personne de Valeo n’est attendu. Finalement, j’entends « Corentin » prononcé dans un accent inconnu et mes yeux s’illuminent : ça y est, je suis reconnu, mais ma chambre n’est toujours pas prête. Du coup, pour passer le temps non loin de mes bagages, je commande une « velke pivot », cette pinte de bière Pilsner Urquell dont j’ai déjà apprécié l’arôme lors de mes précédents voyages. Le patron se tient près du barman et lui demande de m’offrir un shooter de leur alcool de prune locale. Et puis, comme il voit que je connais cet alcool, les shooters se succèdent. J’essai de leur faire comprendre que je ne veux pas en boire plus que de raisons mais ils m’offrent ça de telle gaieté de cœur que je ne me sens pas de les contrarier. Finalement ça a du bon, cela délit les langues et nous échangeons rapidement sur Rakovnik (ville ou je fais mon VIE). Je leur demande en tchèque, grâce à un petit guide que j’ai acheté n France si je peux trouver une carte de la ville pour me déplacer. Le patron, toujours le même, un homme d’une cinquantaine d’années bien avancée, va me chercher une carte qu’il m’offre. Il ne parle que le tchèque, aussi, il demande à son barman de m’expliquer en allemand rapidement, puis à une de ces employées qui parle anglais, d’en faire de même. Le moment est agréable, rythmé par la télévision diffusée en boucle dans le petit bar sombre dans lequel nous sommes. D’un coup, le patron signale à ses employés que le prochain feuilleton n’est autre que « les gendarmes à Saint-Tropez ». Bien sur, je comprends « Saint-Tropez » et mon regard s’illumine, mais je n’y prête pas attention ; il y a tellement de choses à voir !!

Après avoir été rendu joyeux par ces quelques verres, je demande quand ma chambre sera prête. En fait, elle l’est déjà depuis ½ heure mais boire avec eux leur a fait tellement plaisir qu’ils en ont « oublié » de m’en parler.

Je prends donc possession des lieux, non sans mal, et je pars, le plan à la main, pour trouver le chemin que j’emprunterai désormais pour me rendre au travail. La route est facile à suivre et les alentours sont différents d’en France. On sent les restes du communisme mais le plus burlesque, ce sont les différences avec la France. C’est différent de par l’architecture, la langue, les façons d’être des gens, mais je m’y sens bien ; comme si cette ville me correspondait et que je la connaissais bien. Rien ne m’effraie, rien ne me paraît insurmontable. Après tout, je parle français, anglais et allemand. Pourquoi donc s’inquiéter. La langue n’est pas une barrière, vraiment pas. La preuve, on ne se comprenait pas vraiment dans ce bar et pourtant nous nous sommes compris. L’ambiance s’est installée et malgré quelques craintes, je pense que je n’aurais pas de problème ici.
A mon arrivée à l’aéroport, j’ai été faire du change et acheter une carte téléphonique, pour prévenir mes parents de mon arrivée. Je me rends donc à une cabine téléphonique et essaie tant bien que mal de les appeler. Quelle histoire, je m’y reprends à 5 ou 6 fois parce que je ne comprends pas tout ce qu’il y a sur cette maudite carte ! Finalement, je joins mon père et nous échangeons rapidement sur l’environnement, mon arrivée, les infos qu’il me faudra leur communiquer au plus tôt (lieu d’acheminement des mes cantines, adresse exacte de Valeo, etc.) et les voila rassurés.

Il est 17h et j’ai un peu faim. Certes, on nous a servi un sandwich « cream cheese » dans l’avion et un verre de coca (en plus d’un petit chocolat suisse, forcément sur Swiss Airlines) mais j’ai encore un peu faim. Heureusement, j’avais prévu le coup et j’ai un sandwich au jambon dans mon sac à dos. Humm, quel plaisir. Je ne sais pas quand j’aurais l’occasion d’en remanger un alors je le savoure avec tout le respect qui lui est dû.

En chemin, malgré que nous sommes dimanche, je trouve un magasin d’ouvert. Enfin… un magasin est un bien grand mot. Il s’agit plutôt d’un couloir-magasin qui vend toutes les marques de sucreries chocolatées et de bonbons en tout genre. J’achète deux produits pour goûter ; le premier s’appelle « 3bit » et le second « Margot ». Lors de mon premier séjour dans ce pays, je me rappelle qu’un de mes amis avait goûté un « 3 bit XXL » et avait apprécié. J’ai donc choisi ça pour savoir, enfin, quel goût ça avait. C’est super bon malgré l’appellation. Un fin biscuit entouré de chocolat blanc et de chocolat au lait me rappelle un peu ce chocolat Kinder de mon enfance (oups, désolé pour la marque) avec un biscuit en plus. Le second, le « Margot », choisit pour sa ressemblance avec le prénom de ma mère, est en fait une espèce de pâte d’amande alcoolisée enrobé de chocolat. J’avoue en être moins fan alors je ne le mange pas complètement et me dit que je le finirai quand j’aurai vraiment faim. [...]

Voila, je suis de retour dans ma « penzion » et j’attends l’heure du repas prévu à 19h. J’en profite donc pour écrire ce texte en espérant vous avoir emmené en République tchèque, au moins le temps de cet écrit.

Demain, je commence mon VIE et je suis attendu à 9h. Je tâcherai d’y être un peu avant car j’ai lu récemment que les tchèques sont ponctuels et je ne veux pas être considéré comme un français qui ne sait pas s’intégrer. L’avenir me dira si j’ai eu raison.

A bientôt pour la suite de mon périple. Bonne continuation à tous et suivez votre légende personnelle.
___
Corentin

2 commentaires:

  1. he oui, c'est pitoyable mais je poste moi meme des commentaires...Ne croyez pas quand meme que je bois en excès tous les jours, mais l'avantage d'etre nouveau dans un ptit bled où beaucoup de gens se connaissent, c'est que pendant à peu pres un mois, quand je vais quelque part, on m'offre des trucs en bonus pour me fidéliser - meme au mac do de Prague, jme suis fait offrir un muffins... non, là je pense que c'etait juste une erreur... bonne journee a tous!

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  2. Moi aussi j'ai galèré avec la carte téléphonique que j'ai acheté à l'aéroport de Toronto quand il a fallu que j'avertisse mon Bed & Breakfast, et ma compagnie de location de voiture que je n'arriverai que le lendemain. je suis retourné 3 fois voir la fille qui me l'a vendue, elle a dû me prendre pour un débile profond, mais bon après 10 heures d'avion et 6 heures de décalage j'avais des circonstances atténuantes. N'empêches ces petites cartes permettent d'appeler à l'international pour vraiment pas cher...

    Bastien

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